De l'Antiquité à aujourd'hui, découvrez l'histoire passionnante de notre relation aux plantes au travers de cinq jardins : anecdotes, utilité, modes, croyances et légendes, plantes interdites, légumes et fruits oubliés, faits insolites, petites et grandes histoires du voyage des graines, histoire politique des semences, botanique, usages médicinaux. Chaque variété implantée au sein des jardins historiques est identifiée avec son nom vernaculaire (commun) et son nom botanique.
On y trouve des plantes médicinales dont l'importance est avérée par les écrits antiques et la présence dans les jardins validée par les recherches archéologiques, des plantes à forte valeur historique ou symbolique permettant aux visiteurs de découvrir les relations qu'entretenaient les gaulois et les romains avec leur environnement naturel.
Liste en cours d'élaboration
(autres plantes et noms botaniques à venir)
Achillée millefeuille
Aubépine
Bette
Bleuet
Buis
Bourse à pasteur
Calament
Calebasse
Camomille
Cardon
Carvi
Charme
Chélidoine
Coquelicot
Coriandre
Fenouil
Figuier
Grande-Ciguë
Hysope
Laurier
Lavande
Lierre
Lis
Livèche
Mélisse
Menthe
Oignon de Gaule
Olivier
Origan
Panais
Poireau
Prêle
Romarin
Sarriette
Sauge
Sureau
Thym
Vigne
Le clos médiéval est de forme circulaire. En son centre se trouve "l'arbre de vie". Autour s'organisent plusieurs espaces :
- herbularius de Saint Gall - plantes du capitulaire de Villis
- plantes domestiques - jardin des sorcières
- plantes à signature - plantes et sexe
- plantes magiques - plantes médicinales
- plantes condimentaires - jardin de fleurs
Liste en cours d'élaboration
(autres plantes et noms botaniques à venir)
Aconit
Ail
Alchémille
Armoise
Calendula
Cerfeuil
Consoude
Digitale
Fenugrec
Fraisier capron framboisé
Garance
Gatillier
Guimauve
lis
Mandragore
Marrube blanc
Pastel des teinturiers
Pimprenelle
Pulmonaire
Raifort
Reine des prés
Rhubarbe
Roquette
Rose gallique
Rue fétide
Saponaire
Sarriette
Sauge
Tanaisie
Vipérine
Texte en construction
De plan géométrique, le jardin des Lumières présente principalement des plantes alimentaires et médicinales couramment utilisées aux XVII et XVIIIème siècle en France, et des plantes introduites en Europe à l'issue des voyages des explorateurs. On y découvre notamment les techniques agronomiques initiées et développées par de La Quintinie (taille des fruitiers en espalier, greffage, forçage des légumes) et une collection d'arbres fruitiers taillés en verrière par Christian Duffourg-Ormazabal (Verger d'Adam, Garris).
Les galopins* peuvent s'initier au jeu de l'anneau tournant ou au jeu de quilles.
* : enfants d'environ 12 ans qui galopaient dans les jardins pour aller y chercher les aromates nécessaires à la cuisine.
Les jardins ouvriers naquirent avec la révolution industrielle. Avec l'accroissement rapide de la classe ouvrière et l'exode rural, le jardin est un remède à la misère du peuple. Appelé "champ du pauvre" ou "clos du pauvre", il apporte aux ouvriers un complément de ressources, ainsi qu'un loisir sain. En Angleterre, vers 1819, apparaissent les premiers "champs du pauvre". Un peu plus tard, vers 1830, naissent en Allemagne les "jardins des pauvres". En France, il faut attendre 1850 pour voir les premières tentatives dans les Ardennes. Les récoltes tirées de ces lopins de terre constituent un complément de salaire et améliorent le quotidien des familles. Ce travail dominical a aussi pour objectif de détourner les hommes des bistrots, les ouvriers des révoltes populaires. Aussi la "ligue du coin de terre et du foyer", organisme catholique, s'implique t-elle dans la diffusion de ces jardins. Les entreprises mettent parfois à disposition de leurs ouvriers des parcelles, moins par humanisme que pour les détourner des activités syndicales... Au fil des décennies, les ouvriers, familles, plus tard les associations s'approprient les lieux pour parfois les rendre autogérés, loin de l'influence du catholicisme social qui avait initié la démarche.
Aujourd'hui, après avoir quasiment disparu du paysage dans les années 60, les jardins familiaux/partagés/collectifs sont à nouveau une alternative à une société stressante et coupée des activités simples de jardinage, alternative également aux modes de consommation alimentaire habituel, un espace de partage à forte valeur sociale et écologique, un coin de verdure où se ressourcer.
Dans ce jardin, il est également question des semences anciennes, qui s'échangeaient entre jardiniers, des jardins d'école et des jardins de cheminots, nés également au XIXeme siècle. Les traverses de chemin de fer pour délimiter les allées, le cabinet de curiosités "la cabane de Marcel", les sculptures de métal, l'authentique charrue Brabant sont autant de référence à cette époque de grand changement dans l'agriculture et le jardinage.
Sur la route des jardins ouvriers, émission de France culture du 17 mars 2017
Le verger, au Sud du jardin ouvrier, est constitué de variétés anciennes et locales d'arbres fruitiers : noisetier, figuier, cerisier, pommier, pêcher, poirier, vigne y côtoient fleurs et plantes sauvages qui poussent librement, bénéfiques pour la pollinisation et l'accueil des insectes auxiliaires. Dans un coin, un massif naturel d'ortie est préservé, un panneau indique ses usages culinaires et son utilisation en jardinage biologique.
LES VIGNES INTERDITES
La collection de vigne présente des variétés américaines introduites à la fin du XIXeme siècle lorsque la plupart des vignes françaises furent victimes du phylloxera. Très résistantes aux maladies, elles furent pourtant prohibées en 1935, époque où se développe le marché des pesticides ; les raisons invoquées lors de cette interdiction sont sanitaires, ces cépages contiendraient trop de méthanol... L'interdiction du commerce a été reprise dans les règlements européens.
Malgré cela, ces vignes ont été maintenu jusque dans les années 60 dans certains villages et communautés, ces cépages furent alors qualifiés par leurs défendeurs de vins anarchistes.
A la demande du parc naturel régional des Monts d'Ardèche, une étude universitaire a conclu que « Le vin issu de Jacquez (une des variétés interdites, présente dans la collection) contient un taux de méthanol comparable à celui que l’on peut trouver dans les vins issus de merlot, cabernet, syrah ou sauvignon, et n’est donc pas plus dangereux pour la santé". Des associations et paysans essaient aujourd'hui encore de les réhabiliter, ces variétés ne nécessitant pas de pesticides étant une aubaine pour l'agriculture biologique.
Les cépages interdits, émission de France Culture du 29 décembre 2012.
Pareil à la sève d'avril, le sang monte au renouveau séculaire dans le vieil
arbre humain ( le vieil arbre de misère ).
Sous l'humus des erreurs qui tombent pour s'entasser pareilles à des feuilles
mortes, voici les perce-neige et les jonquilles d'or, et le vieil arbre
frissonne aux souffles printaniers.
Les fleurs rouges du joli bois sortent saignantes des branches; les bourgeons
gonflés éclatent: voici les feuilles et les fleurs nouvelles.
C'est une étape de la nature.
Cela deviendra les fourrés profonds où s'appelleront les nids, où mûriront les
fruits; et tout retournera au creuset de la vie universelle.
Ainsi souffle la brise matinière à la vermeille aurore du Monde nouveau (...).
Louise Michel, l'ère,nouvelle